Parmi les ancêtres de ma grand-mère réunionnaise Marthe CHAMPVERT se trouvent au moins 3 pirates aussi appelés flibustiers ou forbans.
Rien d’étonnant en fait quand on sait qu’en 1720 sur l’île de la Réunion alors appelé île Bourbon, 1 chef de famille sur 5 est un ancien pirate repenti s’étant établi dans l’île.
De 1687, date de l’arrivée des premiers forbans sur un navire anglais, à 1730, date de la pendaison du pirate français le capitaine Olivier LEVASSEUR dit LA BUSE , de nombreux hollandais, anglais, irlandais, allemands et aussi français devenus plus ou moins riches vont alors s’installer dans l’Ile.
Par conséquent une bonne partie des réunionnais ont au moins un ancêtre pirate. C’est le cas pour les familles qui ont directement conservé plus ou moins le nom d’origine de leur ancêtre comme les DUCHEMAN, CLAIN , TARBY , JANSON , DE GUIGNE, BEDA, BLOQUEMAN , DROMAN etc …
Voici à partir d’informations récupérées (en partie de sources sûres) l’histoire de Robert TARBY dit Robin écossais, né à Edimbourg, et de son compère Joseph DE GUIGNE français de Saumur, arrivés tous les 2 sur l’île le 9 avril 1704 avec d’autres compagnons sur un navire forban commandé par la capitaine John BOWEN .
Le 8 avril 1704, Alors que 2
navires venaient de quitter au matin l’île Bourbon et
commençaient à s’éloigner des côtes, un
vaisseau
apparut sur les onze heures du matin au large de la
pointe des galets. Les
2 navires qui étaient encore
au large de la pointe de St. Gilles le virent
aussi car ils n’étaient éloignés les uns des autres que
de 3 à 4 lieues. Le dit
vaisseau était un navire forban de 70 pièces de
canons vraisemblablement nommé The Defiance
ou Defiant que les pirates
venaient de capturer peu de temps auparavant. Ce vaisseau, où
300 à 350 hommes portaient déjà les armes, mouilla à St
Paul le lendemain sur les 7 à 8
heures du matin.
Le quartier
maître de l’équipage forban (peut être mon ancêtre
Joseph De Guigné), qui était leur principal officier,
vint alors à terre. Messieurs Boucher
et Aubert étaient au
bord de la mer avec tous les habitants en armes et le
quartier maître leur dit que le Capitaine John
BOWEN et toute leur Compagnie (c’est le nom qu'ils se
donnent) les priaient de leur
faire donner quelques rafraîchissements en les payant.
Ils lui répondirent que le
Gouverneur de la Colonie nommé DE VILLERS n’était pas là et lui
écrivirent immédiatement pour
l’avertir de la situation. Celui-ci arriva très rapidement et le
quartier maître réitéra sa demande en répondant qu’ils ne voulaient
que quelques rafraîchissements.
Mais le Gouverneur lui
répondit que cela n’était pas possible car le Roi de France ainsi
que la Compagnie des Indes interdisaient tout commerce ou échange
avec des pirates et il demanda aux forbans de quitter l’île le plus
rapidement possible.
A cela, le quartier maître
lui dit que s’ils avaient eu assez de vivres pour aller plus loin,
ils n’auraient jamais accosté sur cette île car ils voulaient
seulement aller sur l’île de Madagascar. Il insista alors
en faisant comprendre que si lui et ses hommes n’obtenaient pas
satisfaction, ils choisiraient alors une autre solution plus
radicale pour avoir de l’eau et des vivres.
Les habitants, entendant à
demi-mot ce que cela voulait dire, s'adressèrent alors au Gouverneur
DE VILLERS conjointement avec Mr. MARQUER Curé et lui présentèrent
la requête suivante:
Aujourd’hui 8 Avril 1704,
étant arrivé dans notre rade, Isle de Bourbon à St. Paul un vaisseau de 70 pièces de Canon flibustier, et de 300 hommes d‘équipage, lesquels étant dans une grande nécessité de vivres et de rafraîchissements. Nous ont demandé de leur donner leurs nécessités, à ce sujet, Nous, Curé et habitants de cette île craignant de nous exposer à la fureur de ces flibustiers, qui sans doute feraient une descente à terre, pilleraient, et ravageraient tous nos biens si nous attendions à être forcés par eux. C'est pourquoi nous supplions très humblement Monsieur De Villers gouverneur de cette île de leur accorder la permission de faire du bois, et de l‘eau, et de prendre dans l’île ce dont ils auront besoin. Nous croyons la dite supplication être très bien fondée parce que nous sommes tous portés à soutenir la Colonie et ce serait aller contre la volonté du Roi, et de la Compagnie que d'en souffrir la destruction.
Fait à St. Paul Isle de Bourbon,
Ainsi signés à l'original, Pierre Marquer Curé de l’île de Bourbon,Jacques Léger, Jacques Beda, F. Mussard, François Nativel, Emannuel Texer de Motte, Simon Devau, Elie le breton, Claude Ruelle, I. Lauret, André Chaman, Etienne houreau, Antoine Bellon, marque d'Etienne Le baillifre, marque de Gilles Dennemont, marque de Pierre folio, marque de Guy Royer, marque d'Eustache le Roy, marque de Louis Caron, marque d'hervé fontaine, marque de Jean Gruchet, marque de Gilles Launay, marque d' Antoine Payet, Pierre hibon, henry Mussard, Etienne Touchard, De Riquebourq, Bernardin Houreau, marque de Julien Lautret, François Cauzan, François Grondin, marque de Pierre Martin.
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En temps normal les habitants avaient l’habitude de commercer avec les pirates qui venaient régulièrement cousus d’or sur l’île mais le refus du Gouverneur fit craindre le pire. D’ailleurs parmi les habitants ayant signé cette lettre se trouvaient quelques anciens pirates comme le hollandais Jacques BEDA et le tourangeau Pierre FOLIO qui savaient très bien de quoi pouvaient être capable les pirates et il ne fait pas de doute que cela influença aussi le gouverneur. Celui ci réfléchit puis finalement, comme ses prédécesseurs, accepta cette requête.
Sur ce, les forbans prirent quelques rafraîchissements et repartirent pour aller à Madagascar, le I2 ème jour de ce mois d’avril 1704 avec à leur tête un nouveau capitaine Nathaniel NORTH.
Mais
pendant cette escale, une quarantaine de flibustiers, dont
le capitaine John BOWEN, ayant assez bourlingué et amassé
d’argent, vont finalement choisir de s’installer sur
l’île.
Il leur suffisait de « remettre au préalable leurs armes
et munitions de guerre, de renoncer pour toujours à leur
désordre, de garder fidélité au Roy de France dont ils se
reconnaissent les sujets ».
Parmi ces hommes se trouvaient quelques uns qui vont alors
fonder des familles.
On retiendra les noms de :
Jacques Thomas Richard de Caen (Calvados)
Guy Dumesgnil d'Armentières (Nord), flamand de nation
Georges Noël de Londres
Pierre Pradeau de Bordeaux (Gironde)
Joseph De Guigné de Saumur (Maine & Loire)
Robert Tarby d'Edimbourg (Ecosse)
Jacques Delattre d'Ostende (Pays Bas) qui honnête matelot
à ses débuts, avait 30 ans de piraterie à son actif où il
avait acquis une grosse fortune. Celle-ci sera vite
dépensée car l’homme est un piètre agriculteur (il n’en a
pas l’habitude) mais il vendra ses services en qualité
d’interprète car il connaît 5 ou 6 langues et en profite
lorsque des navires étrangers accostent sur l’île.
Robert
TARBY dit Robin
Mon ancêtre Robert TARBY surnommé Robin, né
à Edimbourg en Ecosse et âgé d’environ 23 ans, va mettre
pied à terre le 9 avril et se mariera en 1705 avec Anne
DUGAIN une métisse moitié bretonne moitié malgache avec
qui il aura 9 enfants. Avant son mariage, il abjura le
28.02.1705 à Saint-Paul car il était de religion
protestante et ne pouvait donc se marier avec une
catholique. Peu de temps après son mariage il achète un
autre terrain en copropriété à la Rivière des Pluies et un
autre à Ste Marie. Les relevés de récoltes et de cheptel
établis périodiquement par la Compagnie des Indes semblent
montrer que l’ex-forban réussit fort bien sa reconversion
dans le travail de la terre. Robert Tarby meurt le 11
janvier 1721 à Saint Denis, où il est venu habiter
après son veuvage survenu en 1719.
Selon Antoine Desforges-Boucher qui était le commis du
gouverneur de l’île et avait un regard très critique sur
les autres habitants de l’île voici ce qu’il dit de Robert
TARBY :
"il est ivrogne au possible, ce qui l'a même fait
devenir impotent, joint à une autre vilaine maladie, qui
lui a rempli le corps d'ulcères. Il est jureur comme le
sont presque tous les flibustiers car il semble parmi
ces messieurs-là que ce soit une belle qualité et sans
cela l'on ne serait pas assez méchant. Il est peu
attaché à la religion romaine qu'il professe depuis peu,
ayant abjuré la religion protestante dans l'Isle. Il est
mal nippé au possible. Il a encore la mauvaise qualité
d'être hargneux et de n'obéir qu'à regret. Il cultive
mal ses terres, malgré qu'il ait deux noirs et trois
négresses."
Sur les raisons qui ont amenés Robert TARBY à devenir un
temps pirate, on ne sait rien. Mais on peut deviner son
parcours car il fut un compagnon du capitaine John
BOWEN. Etant donné le jeune âge de Robert TARBY (23
ans à son arrivée sur l’île) on peut penser qu’il n’est
pas un pirate depuis longtemps et vu son origine
écossaise, on peut imaginer qu’il faisait partie de
l’équipage écossais du Speedy Return dont voici l’histoire
:
Le
26 mai 1701 Le bateau Speedy Return commandé par le
capitaine Robert DRUMMOND et la brigantine Content
commandée par le capitaine Alexander STUART quittent
Newport Glasgow en Ecosse pour faire du commerce sur les
côtes africaines.
Les 2 navires appartiennent alors à la Compagnie
Ecossaise.
Ils font escale à Bangole en Guinée, passent la cap de
Bonne Espérance en Afrique du Sud et arrivent à l'Ile
Ste Marie à Madagascar.
Ils font une rafle d'esclave sur l'île puis mettent le
cap sur ce qu'ils nomment DON MASCARENHA qui est un des
anciens noms de L'Ile Bourbon.
Les 27 et 28 juin 1702 Le gouverneur de L'îLe Bourbon Mr
De VILLERS signale que Le Speedy Return avec 12 canons
et 25 hommes et le Content sont au mouillage à L'île
Bourbon.
Après avoir vendu des esclaves, les 2 navires écossais
repartent pour Madagascar le 5 juillet 1702.
Mais courant juillet 1702 les 2 vaisseaux sont capturés
par ruse par le pirate John BOWEN à Port Maritan
(Madagascar) pendant que le capitaine est descendu à
terre. En effet quelques hommes montent sur le
bateau en l'absence du capitaine en prétextant
vouloir faire du commerce. Mais une fois à bord, ils
font signe au reste de leur bande encore à terre pour
prendre possession du bateau sans qu'aucun mort ou
blessé ne soit fait.
Le capitaine Robert DRUMMOND est finalement laissé sur
la côté Malgache où il sera assassiné à Tulear par un
noir jamaïcain.
Du coup l'équipage est visiblement obligé de cotoyer les
pirates de gré ou de force. A moins qu’il ait été pirate
avant, c’est là que Robert TARBY surnommé Robin va peut
être devenir un forban.
Comble d'injustice, 3 hommes dont un certain capitaine
Thomas Green sont pendus en Angleterre en 1705 car
ils étaient supposés avoir été dans les parages du
Speedy Return en Inde et donc potentiellement coupables.
Le 19 aout 1702, le Speedy Return, maintenant aux mains
de John Bowen, accoste à nouveau à Bourbon comme le
signale DE VILLERS.
Le gouverneur signale que ce sont les mêmes pirates à
qui il avait déjà refusé l'asile en avril et que devant
la peur des habitants de la colonie devant ces 150
hommes, il céda cette fois ci.
L'homme qui vient parlementer avec le gouverneur est
signalé comme étant leur chirurgien et il ne semble pas
y avoir de problème de langue. On peut donc penser
qu'il s'agit de mon ancêtre Joseph De Guigné qui
reviendra 2 ans plus tard s'établir dans l'Ile.
En revanche, les habitants aussi intéressés par
d'éventuels profits à faire avec les pirates seront
décus car ceux-ci ont en fait peu d'argent à dépenser.
Et le navire repart de l'île Bourbon les 27 et 28 aout
1702.
Vous trouverez la suite de l’épopée qui a amené Robert
TARBY à s’enrichir plus bas
dans le paragraphe sur John BOWEN.
Joseph DEGUIGNE De La BERANGERIE dit La Cerisaie
Un autre compagnon de Robert TARBY va mettre sac à terre ce 9 avril 1704 et il s’agit de Joseph De Guigné surnommé la Cerisaie.
Cet homme figure très certainement parmi mes ancêtres puisque selon un article du Cercle généalogique de Bourbon, la famille d’affranchis MONTAUBAN était en fait issue du petit fils de ce pirate. Mais comme il n’était pas convenable pour un blanc d’épouser son ancienne esclave de couleur les MONTAUBAN ne porteront jamais le nom DE GUIGNE.
Baptisé le 23 décembre 1668 à Saumur, paroisse de Saint- Pierre. C’est bizarrement un ancien officier de cavalerie à se débuts. Il devient curieusement garde-magasin à la Martinique, puis décide d'aller faire un tour du côté de l'Amérique.
Et voici qu'il se retrouve marchand d'esclaves !
Cela se passe d'ailleurs de curieuse façon : le navire sur lequel il navigue doit aller livrer des marchandises et en ramener une cargaison de prisonniers destinés au marché des Antilles. Mais le vaisseau est capturé par une poignée de forbans sous les ordres efficaces du redoutable capitaine Booth. Capturé, De Guigné trouve ma foi leur vie très exaltante et embrasse lui-même la carrière mouvementée de ses ravisseurs. Il pirate sous les ordres de Booth puis de Bowen. Ses connaissances lui permettent de leur servir de pilote et de chirurgien avant qu'il ne décide de mettre sac à terre à Bourbon avec Bowen, le 9 avril 1704. On peut d’ailleurs très bien imaginer que c’est avec lui que parlemente le Gouverneur DE VILLERS.
Joseph De Guigné se marie le 24
novembre 1704 avec Françoise Carré une créole blanche, bretonne
par son père et parisienne par sa mère. Elle lui donne trois enfants.
D'abord installé chez le beau-père Panon,
les De Guigné sont ensuite établis au Butor puis à la Rivière
des Pluies. Joseph achète une terre à Sainte-Suzanne où il est
nommé Enseigne puis Greffier du Conseil provincial de Bourbon de 1707
à 1718. Il a encore le temps d‘être nommé Capitaine de Quartier
à Saint-Denis où il meurt le 14 décembre 1736.
Voici une description de lui à l’époque, qui tranche totalement avec
la vision que l’on a du pirate.
"assus du commun par les belles qualités qu'il possède et les éducations qu'il a eues. Il a étudié et poussé ses études jusqu'au dernier point. S'acquitte avec exactitude et attachement de ses emplois d'enseigne et de greffier. Donne une belle éducation à ses enfants".
Mais le
lien avec les flibustiers ne va pas s’arrêter là puisque l’un des fils
de ce pirate qui était aussi mon ancêtre va aussi épouser une fille
d’ancien forban: Pierre BACHELIER dit Marineau un charentais de
Marennes arrivé en 1701. On sait peu de choses sur ce dernier
si ce n’est qu’il est cité dans un récit fait par un anglais
comme étant nommé le capitaine pirate MERRINO (prononciation anglaise
oblige) qui a après avoir fait fortune s’est retiré sur l’Ile Bourbon. Voici
une partie des aventures de mes
ancêtres Robert TARBY et Joseph DE GUIGNE et
qui ont en partie vécu certaines de
ces scènes avec leur capitaine. En 1697 John BOWEN, né aux bermudes et
peut être d'origine galloise, est un honnête
capitaine qui navigue près des côtes de
Caroline actuellement état des USA. Son navire est capturé par un vaisseau pirate français dont le
capitaine contraint ou persuade BOWEN de
gagner l'Océan Indien. Mais à Madagascar,
soit après une évasion ou un échouage sur
une ile, BOWEN se retrouve 18 mois seul avec
quelques hommes puis est enfin sauvé par un
pirate, le Captain
READ. A
partir de ce moment il embrasse la vie de
ces aventuriers et devient lui
même un pirate. Sur le SPEAKER Avril 1700, il est dans la baie de Methelage
sur la côte nord de Madagascar. Il s'empare
alors d'un navire anglais le Speaker ou "Speaking Trumpet"
qui faisait le commerce des esclaves. Ils le
prendront par ruse en prétendant venir
vendre 200 esclaves. Avec ce navire de 40 canons, ils se rendent sur l'Ile de Zanzibar sur
la côte Est de l'Afrique où certains hommes,
dont le célèbre capitaine George
BOOTH, sont tués par des musulmans. John BOWEN est alors choisi comme capitaine par l'équipage du Speaker
pour succéder à BOOTH. Le 28 octobre 1701, au large des côtes indiennes, l'équipage du
Speaker, fort de 200 hommes de toutes
nationalités, attaque un navire de commerce
anglais qu'ils revendent pour 40000 roupies. Le 7 janvier 1702, Avec le Speaker, le capitaine Bowen veut rejoindre
Madagascar mais la
navire s'échoue, suite à un coup de
vent, sur un récif de l'île Maurice
près de l'embouchure de la Rivière
du Sud-Est. Il est néanmoins très bien accueilli par le gouverneur hollandais qui
les fait soigner dans son fort et à qui
en échange, ils laisseront 2500 pièces
de 8 à leur départ pour les 3 mois
d'hospitalité. Les pirates achètent alors une chaloupe qu'ils transforment en
brigantine et quittent l'ile Maurice mi mars 1701. Sur le SPEEDY RETURN Ils passent par l'île Bourbon pour rejoindre leur base à Port Maritan
à Madagascar où ils vont attaquer le Speedy Return et le
Content. Puis en 1702, à St Augustin Bay à
Madagascar, les pirates capturent alors un
autre bateau, le Prosperous. Mais l'une de leurs prises, Le Content, est hors d'état car il s'est
abimé lors d'un raid le long des côtes
malgaches. Le bateau écossais est donc abandonné sur la côte de Madasgascar
où d'autres équipages forbans viennent
d'arriver dont celui du capitaine Thomas
HOWARD. Les 2 équipages vont alors s'allier
pour écumer l'Océan Indien. Vers noël 1702, les 2 bateaux, The Prosperous
commandé par le capitaine forban Thomas
Howard et le Speedy
return de Bowen vont à Mayote
et Johanna (l'île Juan De Nova) puis la
haute terre de St Johns près de Surate en
Inde. Début mars 1703, le navire nommé Pembroke
est capturé à Mayotte après une
attaque qui fit quelques morts. Ensuite courant 1703 vers Surate en Inde, ils prennent à l'embouchure
de la rivière 2 navires suratais
de Moka. L'un est pris par la Captaine
Thomas Howard sur le Prosperous
et l'autre par John BOWEN sur le Speedy
return. Le butin est important car ils récoltent 163000 pièces de 8 sur un des
navires et 88000 sur l'autre sachant que 1
pièce d'or vaut 2 pièces de 8. Puis les pirates laissent un des navires indiens sans ancre vers Daman
en Inde puis brûleront peu de temps après le
Speedy
Return et le Prosperous. Sur le plus gros vaisseau capturé à Surate, les 2 équipages pirates
vont s'embarquer avec 70 Indiens appelés
Lascars
pour s'occuper des basses besognes. Le vaisseau qui contient alors 56 canons et 164 hommes en arme est
alors renommé The Defiance
(le défi en français). Parmi l'équipage qui contient 43 Anglais, on trouve une majeure partie
de Français, de nègres, de Hollandais, de
Suédois, Danois et d'autres nations qui
crient "YAW" en quittant la côte Malabar. Ils filent ensuite en octobre 1703 vers Rajapura,
toujours en Inde,
pour partager le butin. Ensuite ils prennent la direction du nord vers Cocheen
où le navire jeta l’ancre et plusieurs coup de canons furent
tirés pour effrayer la population. Aucun
bateau n'arrivant, le quartier maitre
s'approcha de la côte et Les habitants
fournirent alors pleins de marchandises. Du 7 février au 5 avril 1704, John BOWEN et son équipage sur le Defiance sont à
l'île Maurice. Le 8 avril, ils arrivent à Bourbon où John BOWEN et 40 de ses
compagnons vont mettre sac à terre et
laisser Nathaniel NORTH prendre le
commandement du bateau qui les laisse le 10
avril 1704. Le capitaine John BOWEN meurt sur l’île Bourbon en mars 1705 d’une
mauvaise maladie non sans que tous ses biens
soient confisqués au profit de l’église et
la colonie. Il est d’ailleurs cité sur les
textes de l’époque comme le « phlibustier
Jean
BOUIIN
». La même année, le navire du baron de Pallieur
rapatrie vers l'Europe une trentaine de ces
aventuriers.
REFERENCES
ET LIENS UTILES http://www.kinnaird.net/darien.htm En anglais http://thunting.com/smf/pirates/captain_john_bowen-t4755.0.html;wap2
http://wapedia.mobi/en/John_Bowen_%28pirate%29
http://www.google.com/gwt/n?u=http%3A%2F%2Fwww.vleonica.com%2Fbowen.htm
En français
http://www.mrugala.net/Histoire/Grand%20Siecle/Pirates/Viepira4.html#Bowen
http://pagesperso-orange.fr/mascareignes/PEUPLEMENT/P5.HTM
Les
aventures du capitaine JOHN BOWEN